Les néons de Hong Kong sont un élément central de son esthétique. Ils nous rapportent, dans l’imaginaire collectif, au port aux parfums et ont sûrement beaucoup joué dans le succès mondial du cinéma de Wong Kar-wai (et de son directeur de la photographie Christopher Doyle). Pourtant, depuis la fin des années 90 et la rétrocession de Hong Kong à la Chine, 90% d’entre eux se sont éteints.
Ces néons, inventés dans les années 1910 dans la ville lumière, se sont retrouvés sur la devanture de toutes les enseignes de la perle de l’Orient dès les années 1960, dans une véritable course à celle qui aura la devanture flashy. Cependant, pour faire des économies d’énergie, pour éviter les accidents à la suite de typhons mais surtout sous l’influence chinoise, cette culture propre s’efface. Ce qui affecte malheureusement tout un écosystème d’artisans que ce soient des calligraphes, des réparateurs ou des souffleurs de verre.
Pascal Greco, tombé amoureux de ces néons il y a bientôt une décennie, s’est lancé dans un projet d’hommage à ces lumières si particulières à travers près de 170 photographies prises entre 2012 et 2019 et réunies dans son nouveau livre Hong Kong Neon. Alors que près de 2/3 des néons présents dans l’ouvrage ne sont plus visibles sur place, son travail permet de se replonger dans cette ambiance si particulière, et de profiter d’interviews avec les artisans Wu Chi-Kai et Fung Siu Wah, respectivement fabricant de néons et calligraphe.
Si vous souhaitez découvrir ses fantastiques polaroids de Pascal Greco, et en apprendre plus sur une histoire et une esthétique qui risqueraient de totalement disparaître sans ce travail, rendez-vous sur la page Instagram du photographe ou directement sur son site internet pour commander son livre, disponible en édition limité :