Terminée, l’image de l’architecture en bois restreinte aux chalets en montagne et aux cabanes de bord de plage… À l’heure où l’écologie devient la priorité dans nos villes et fait partie des critères obligatoires à intégrer dans les bâtiments neufs : exit, le béton, les matériaux peu pérennes, polluants et « non sourcés ». Le bois, en plus d’être solide et isolant, s’avère souvent très esthétique. Alors qu’il fut oublié dans un grand nombre d’architectures de la fin du XXème siècle, il commence peu à peu son retour à la lumière.
100% naturel, organique et réutilisable, les architectes le voient aujourd’hui comme un allié de taille, dans l’objectif de la réduction de consommation d’énergie. Et par ses vertus très isolantes, il participe aussi à empêcher la surconsommation des logements en énergie. Les architectes nous montrent de quel bois ils se chauffent !
Et puis, pour faire taire les langues de bois, il est aussi prouvé que l’utilisation de ce matériau s’inscrit dans une démarche d’économie sociale, faisant travailler les petites entreprises et producteurs locaux environnants.
Certains pays, avant les autres, comme la Suède et la Finlande, n’ont jamais cessé de construire avec du bois. On considère souvent ces derniers pays comme les plus écologiques et avec l’empreinte carbone la moins élevée. Cette tendance provient aussi d’un mode de vie scandinave traditionnel. Depuis quelques années, ce « hygge » suédois, que l’on traduirait en français par « cocooning », c’est-à-dire la culture de l’ambiance chaleureuse et confinée, est pleinement à la mode. Nos intérieurs et même la ville, se doit d’être « cosy », agréable et réconfortante.
Rien de tel alors que d’utiliser le bois pour habiller l’extérieur d’une façade. En ce qui concerne les structures publiques liées à l’art ou à la culture, comme la Gallery of Modern Art à Brisbane en Australie, la nouvelle Bibliothèque municipale à Calgary au Canada ou la Fondation Louis Vuitton à Paris : les pièces de bois courbées et travaillées font aussi, à n’en pas douter, le bonheur des yeux.