Inconnu pour la plupart des français, Edouard Philippe l’est donc forcément beaucoup moins pour ses administrés de la ville du Havre. Qu’en pensent-ils donc vraiment ? Quel est le bilan en tant que maire, de celui qui aura dorénavant la charge de gouverner la France ?
Ayant pris la succession d’Antoine Rufenacht comme maire, il est ensuite « ré » élu en 2014, dès le premier tour, dans cette ville de tradition communiste.
Edouard Philippe lance de grand projets pour la ville du havre, que ce soit avec la rénovation du Quai Southampton, lieu emblématique de la ville et qui n’est autre que le symbole de la naissance du Havre. Il permet également l’arrivée du tramway en 2012 qui depuis facilite la liaison entre la ville haute et la ville basse, ou encore la restauration du bâti havrais d’avant-guerre.
En ce qui concerne les transports en commun, un projet de téléphérique urbain est aussi sérieusement envisagé au Havre. Il permettrait de relayer et de franchir des obstacles physiques actuellement infranchissables par le tramway. Mais ce projet est toujours au stade de la réflexion.
D’autres ensembles urbains sont également construits avec l’arrivée du nouveau jeune maire. A cela s’ajoute l’aménagement des voiries ainsi que de la complète rénovation de l’entrée de ville du Havre qui a d’ailleurs débuté dès 2011.
Elément notable et à fort retentissement pour la ville, il a fortement contribué au lancement du Forum de l’Economie Positive, présidé par Jacques Attali.
Mais Edouard Philippe n’a pour autant pas que des réussites à son actif. En tout cas, selon la vision de certains de ses opposants au Conseil Municipal, certains de ses projets sont inutiles et surtout « budgétivores ». C’est notamment le cas de la rénovation du stade Océane.
Edouard Philippe est également décrié pour son manque de gestion face aux différents épisodes de pollution survenus dans la cité havraise. Pour autant on ne peut pas non dire que l’écologie n’est pas un sujet pour lui, sachant qu’il est à l’origine du développement de la filière éolienne dans sa ville.
En ce qui concerne la qualité de vie urbaine, l’opposition dénonce cependant le prix « trop élevé » des transports, dans une ville où le salaire médian, reste d’ailleurs le plus faible de toutes les villes françaises de 100 000 habitants…
On peut en conclure que le nouvel occupant de Matignon aura donc réussi à développer un nouveau visage de la ville du Havre, que ce soit d’un point de vue spécifiquement urbain ou même concernant sa réputation sur le reste du territoire et au delà. En revanche, en ce qui concerne la réalité sociale, il semble que la ville du Havre et une partie de sa population restera donc après le passage d’Edouard Philippe, engluée dans des difficultés économiques notables…
A suivre !