Le 9 septembre 2021, le rapport Girometti-Leclercq sur la qualité du logement a été rendu public. Écrit par Laurent Girometti, directeur général d’Epamarne, et François Leclercq, architecte urbaniste, dans le cadre de la démarche “Habiter la France de demain”, ce rapport tend à améliorer la qualité d’usages des logements pour répondre aux nouveaux besoins des occupants et retrouver le désir d’habiter en ville.
Le rapport réaffirme un constat inquiétant : la qualité des appartements produits par les promoteurs immobiliers régresse depuis dix ans. Pour un prix équivalent, voire croissant, à l’achat, les logements individuels récents sont moins spacieux, moins lumineux, moins aérés et moins hauts de plafond. Les habitants regrettent le manque de diversité dans l’offre de logements produits et l’absence d’espaces extérieurs qualitatifs. Ce rapport vient confirmer le constat dressé par l’association Qualitel en octobre 2020 et l’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (Idheal) en août dernier.
Aussi, pour améliorer la qualité des logements français, le rapport Girometti-Leclercq propose un référentiel autour de cinq caractéristiques essentielles à un habitat agréable : l’orientation du bâtiment, la superficie globale du logement, la qualité des espaces extérieurs, la hauteur sous plafond et les rangements. Ce référentiel tend à servir de base aux chartes que les maires négocient localement avec les promoteurs immobiliers pour les constructions sur leur territoire.
En outre, pour imposer à l’échelle nationale ces critères de qualité aux promoteurs, la ministre déléguée en charge du logement, Emmanuelle Wargon, propose un avantage fiscal pour les investisseurs. “Certains critères devraient ainsi être retenus pour le paramétrage de l’avantage fiscal Pinel à compter de 2023. Les critères seront dévoilés mi-octobre”, déclarait-elle dans un communiqué du 9 septembre. La création d’un label de qualité d’usage est également envisagée “pour aider les acquéreurs à apprécier les qualités concrètes de leurs logements”.
Mais au regard, de la crise du logement contemporaine, ces dispositifs seront-ils suffisants pour réduire le mal-logement et retrouver des logements neufs désirables ?
Photo de couverture Daniel Fazio/Unsplash