La question intergénérationnelle en ville fait de plus en plus parler d’elle : de nombreuses villes tentent de s’adapter aux profils de citadins accueillis en leur sein. C’est notamment le cas des “villes amies des enfants” (un label UNICEF) ou encore de collectifs d’associations comme “la rue aux enfants”, qui s’intéressent à la manière dont la ville est vécue par les plus jeunes générations. Pourtant on constate encore que l’espace public est très peu adapté à ces générations. Il y a quelques décennies, les enfants jouaient facilement dans l’espace public. Aujourd’hui, il est rare de les voir seuls dans le paysage urbain. Et pour cause : considéré comme accidenté et parfois mal fréquenté, l’espace public n’est pas un espace “adapté”, ni sécurisé pour les plus jeunes.
Logo « Ville amie des enfants » ©UNICEF
Pour Nadja Monnet redonner accès à la rue aux enfants serait, au contraire, une manière de les autonomiser ! L’auteur propose non pas de recréer des espaces ludiques et infantilisants en ville, mais plutôt de travailler les “liaisons urbaines” : l’accessibilité et la commodité de l’espace public pour toutes les générations, afin de laisser les jeunes explorer par eux même l’environnement dans lequel ils grandissent ! Des mesures qui devront également s’accompagner de changements éducatifs, notamment de la part des adultes, qui ont tendance à contrôler les plus petits en extérieur. Alors, pourquoi ne pas laisser les enfants explorer la ville et forger leurs propres urbanités ?
Photo de couverture Chris Benson via Unsplash