Fin du numerus clausus, création de postes d’assistants médicaux, plus de médecins salariés dans les déserts médicaux : les objectifs de la réforme sont nombreux. Répartie en 54 mesures et dotée d’un budget de 3,4 milliards d’euros d’ici 2022, elle devra restructurer le système de santé français pour les cinquante années à venir.

Une des mesures les plus immédiates du plan sera la création de 400 postes de médecins généralistes dans les hôpitaux de proximité et les centres de santé situés dans les déserts médicaux. De plus, le gouvernement envisage de financer 4.000 nouveaux postes d’assistants médicaux qui viendront à l’appui des médecins généralistes, notamment dans ces mêmes établissements.

Afin d’alléger la charge des médecins, ces assistants interviendront dans les tâches administratives et les tâches “simples” comme la prise de tension ou de température. Selon Emmanuel Macron, les médecins pourront ainsi gagner entre 15% et 20% de leur temps. Afin de profiter de ces assistances, les médecins devront, en retour, accepter certaines obligations comme l’union en cabinets communs, la prise en charge de nouveaux patients et assurer des permanences jusqu’à 20H dans leur hôpital de proximité pour interagir en cas d’urgences “non-vitales” en ville.

Ces contraintes concordent avec l’objectif de la mise en place de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), c’est-à-dire de réseaux de médecins libéraux, que le gouvernement souhaite établir.

Pour une meilleure répartition des tâches entre les professionnels, chaque patient aura à l’avenir un espace numérique.

Les activités hospitalières seront par ailleurs réorganisées et désormais réparties en trois catégories : soins de proximité, soins spécialisés et soins ultra-spécialisés. Tous les hôpitaux devront se repositionner et un nouveau statut d’hôpital de proximité sera créé par une loi en 2019 pour les 600 établissements les plus petits.

Le focus sur la lutte contre les déserts médicaux est un élément charnière du plan et sera, en cas de réussite, bénéfique au plus grand nombre d’entre nous. Car, en réalité, l’accès aux soins connaît jusqu’à aujourd’hui un fort déséquilibre non seulement entre milieu urbain et milieu rural, mais également entre les différentes zones géographiques françaises.