L’ambition de Tokyo, plus gros producteur de déchets d’Asie, de devenir sobre en déchets n’est pas à prendre à la légère. Le pays a jeté près de 8 millions de tonnes de plastiques en 2020, et la ville se place à la troisième place du classement de la production de déchets, derrière New York et Mexico.
Cette hyper productivité est due à la structure de la ville en mégalopole. En effet, rapporté proportionnellement, la plus vaste agglomération du monde ne produirait “que” 0,73kg de déchets par personne et par jour en 2021. On sait qu’une mauvaise gestion de ces déchets peut véritablement paralyser une économie, comme c’est le cas à New Delhi en Inde par exemple. Pour cela, la ville a choisi d’agir. Un site de traitement a été installé dans la baie afin de calciner puis d’enterrer les déchets. Concernant le recyclage, les taux sont relativement corrects et s’élèvent aux alentours de 20%, laissant une marge de manœuvre intéressante. Le gouvernement a ainsi accentué les efforts sur cette pratique. Les premières structures concernées vont être les marchés, hotels, restaurants, avec un focus réalisé sur l’utilisation des cintres, brosses et couverts afin d’en réduire leur utilisation. Les premières directives ont pris place au mois d’avril de cette année.
Parmi les exemples, on peut citer la ville de Kamikatsu, dont l’objectif zéro déchet et neutralité carbone est en place depuis près de 20 ans. Aujourd’hui, il est atteint à près de 80%.
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