Déjà, la « Congestion Charge » limitait le trafic automobile par un péage urbain dont le montant s’élevait à 11,50 livres (presque 13 euros). Désormais, les automobilistes dont les émissions ne correspondent pas à la norme antipollution Euro 4 doivent verser une somme de 10 livres (11,2 euros environ) supplémentaires pour pouvoir circuler en ville. L’apparition de cette T-Charge, et le cumul des taxes n’est pas au goût des automobilistes réguliers de la capitale dont le prix d’entrée en ville pourrait donc atteindre près de 25 euros !
Mais cette démarche démontre une évolution qui se poursuit pour rendre les centre-villes plus attractifs et surtout moins nocifs (plus de 9400 de décès par an à Londres). Ce concept n’est d’ailleurs pas isolé puisque la vignette Crit’air en France a déjà vocation à limiter le nombre de voitures dans certaines villes de l’hexagone. La T-Charge n’est en réalité que le premier pas vers une ambition encore plus grande à l’échelle de Londres : en 2019, Sadiq Khan prévoit déjà une restriction plus forte (norme Euro 6) dans certains secteurs à ultra-basse émission dont le montant atteindrait 12,5 livres (14 euros).
L’évolution progressive observable dans plusieurs grandes villes mondiales, à travers leur piétonisation, à travers l’apparition de taxes contraignantes ou à travers une gestion alternée des flux automobiles permet de constater une prise de conscience qui prend de l’ampleur en faveur du respect de la santé des piétons et des utilisateurs de la ville en général. Elle démontre également la recherche d’une attractivité nouvelle, dans une période de transition vers de nouveaux modes de déplacements plus durables et plus adaptés.
plan de la zone déjà soumise à la taxe d’entrée dans la ville depuis 2003.