Après avoir limité la circulation à 30 kilomètres par heure sur 60% de la ville de Paris ces dernières années, la municipalité a étendu la mesure à l’ensemble du territoire (à l’exception de quelques grands axes maintenus à 50 et 70). Une mesure assez populaire auprès des habitants, qui se déclarent à 61% favorables selon un sondage Ifop. Un chiffre qui tranche avec l’image parfois dépeinte de citoyens très opposés aux mesures dites “anti-voitures”.
Source : Le Parisien/Mairie de Paris
Ce soutien aux mesures est cependant majoritairement le fait d’une partie de la population, qui a l’habitude d’utiliser les transports en commun et les mobilités douces pour la plupart de leurs déplacements. Bien qu’une moitié des répondants ont déclaré ne pas être certain que les zones 30 participent à lutter contre le changement climatique, la plupart soutiennent la mesure pour des questions de sécurité, notamment des usagers les plus vulnérables.
De fait, les premières données qui remontent des villes ayant limité la vitesse des véhicules sont très encourageantes, avec une diminution du nombre d’accidents, même si le respect des 30km/h ne soit pas total. Les expérimentations sont également très positives sur la réduction du bruit, enjeu d’envergure pour les métropoles contemporaines.
Il reste cependant à noter que la limitation de la vitesse n’entraîne pas de diminution de la pollution comme l’a démontré une étude du CEREMA, pointant du doigt le besoin de mettre en place d’autres mesures complémentaires.
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