Le combat contre l’étalement urbain 

Chaque année, le constat est le même : les villes s’étendent sur les territoires ruraux qui composent la France. Rien d’étonnant dans un monde où la part d’urbains augmente chaque jour. Pourtant cela fait plusieurs années que les directives en terme d’aménagement du territoire tentent de lutter contre un phénomène : celui de l’étalement urbain. Nicolas Hulot, ancien ministre de l’Ecologie, alertait l’opinion publique en rappelant récemment qu’entre 2006 et 2015, l’équivalence de la superficie de la Seine-et-Marne avait été “colonisée” par l’urbanisation.

Un mode d’aménagement du territoire qui découle d’un profond désir des français de posséder une maison avec leur propre jardin, mais également du développement de surfaces commerciales et industrielles, situées aux franges des villes et qui ont grignoté peu à peu les paysages ruraux français. Le résultat ? L’émergence d’une “France moche” dénoncée par le journal Télérama en 2010 : ces territoires, loin des esthétiques des grandes métropoles et des petits villages pittoresques (qui font l’une des fiertés de la France), sont envahis par des hangars commerciaux et des zones pavillonnaires “sans âme”, ni identité. Ces franges urbaines sont aujourd’hui pointées du doigt pour leur manque de qualités architecturales.

Mais derrière ce phénomène d’étalement urbain se cache une problématique bien plus importante encore que l’esthétique : celle de son impact écologique. Les cinquante dernières années ont été témoins d’une très forte artificialisation des sols naturels et d’une réduction considérable des terres agricoles. Tandis que l’action urbaine développée a favorisé le tout-voiture et menacé la biodiversité… Avec l’apparition en décembre 2000 de la Loi pour la solidarité et le renouvellement urbain, dite loi SRU, les modes d’urbanisation sont profondément modifiés, et la notion de développement durable apparaît. Pourtant, la prise de conscience semble lente pour la majorité des aménageurs. Un désastre écologique qui s’ajoute aujourd’hui à une fracture sociale, celle de la périphérie, tant dénoncée par les “gilets jaunes” en fin d’année 2018.

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Crédit photo de couverture –  Free-photos sur Pixabay