En 2019, une première occupation temporaire a été montée sur le site, pour de l’hébergement d’urgence sur une durée de 3 ans. Cet été, c’est cette fois une démarche d’urbanisme transitoire qui prendra place sur ce site en pleine évolution, aux côtés de chantiers menés par la Métropole (collège, gymnase, espace vert et l’école de commerce EMLyon).

Dans cette démarche, le défi porté par UrbanEra est celui de la préfiguration du projet urbain : comment penser les usages avant la programmation future de cette friche de plusieurs hectares ? Maxime Cadel, responsable de Projets  Urbains, nous éclaire sur l’ensemble du processus mis en place et sur le devenir de ce lieu en plein bouleversement.

L’ambition a été de travailler les propositions d’usages avec des porteurs de projets locaux. Comment cette idée est née ? Et en quoi cette pratique est-elle singulière ?

“Pour ce site, nous avons décidé de mettre à profit le temps long de la mutation urbaine pour imaginer et développer différents usages à tester avec les usagers (riverains et potentiels futurs habitants). Notre approche est particulière : la Cité des Halles est un projet pilote où nous avons fait le pari de renverser la méthodologie classique de la conception urbaine. Parce que ce sont les usagers qui font la ville, nous faisons de l’activité des pieds d’immeubles le point de départ de notre projetEt pour concrétiser cette idée, nous avons effectivement travaillé avec les acteurs du territoire en allant à la rencontre des porteurs de projet, et ce de manière internalisée.”

Un appel à projet a été mené pour recueillir différentes suggestions et une centaine d’acteurs intéressés ont ainsi été consultés. “Nous avons fait le choix de cibler des porteurs de projet souhaitant développer un projet entrepreneurial à long terme. Il s’agit certes d’animer une friche, mais surtout de sélectionner des acteurs en mesure d’investir à terme des rez-de-chaussée commerciaux.”

Au fil des rencontres, le projet s’est construit et s’est nourri des échanges, mais aussi des synergies créées, tout en développant et affinant l’approche de long terme. “L’objectif de pérennité a été un véritable guide de nos réflexions. Cette ligne directrice reflète notre objectif initial, celui de confier aux acteurs intégrés les socles commerciaux qui seront développés dans le futur projet urbain.” Concrètement, des visites de la friche ont été organisées, chaque acteur intéressé s’est impliqué et a pu exprimer ses inspirations pour le lieu, à développer en fonction de ses possibilités, ses ambitions et ses aspirations. “Ce que nous voulions, c’était enrichir notre vision initiale avec les apports de projets entrepreneuriaux concrets sur le territoire.”

Comment se sont concrétisés les échanges avec les porteurs de projet ? Et de quelle manière s’est construite l’imbrication entre ces acteurs ?

Trois des porteurs de projets présélectionnés, qui ont montré depuis 2018 une forte motivation et avec lesquels des liens forts ont été tissés, ont été choisis pour opérer cet été l’animation et la programmation du lieu aux côtés des équipes d’UrbanEra : Sofffa, concept de slow café et d’espaces de coworking créatifs, les équipes Darwin, déjà à la commande de bars appréciés des lyonnais, et Superposition, association de promotion des cultures urbaines à Lyon.

Friche Nexans

Ces porteurs de projet vont d’ores et déjà animer la friche – Source : UrbanEra – Photographe Lionel Rault

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