Avec 15 millions d’habitants, Istanbul est l’une des villes les plus peuplées d’Europe. Elle fait pourtant partie du pays qui affiche le pire taux du continent en termes de recyclage de matière plastique selon le rapport du groupe de conseil Expert market en 2007. Pour pallier à cette problématique, dans ce pays où les préoccupations environnementales n’ont pas été la priorité pendant de nombreuses années, la municipalité met en place des micro-initiatives pédagogiques afin de modifier les pratiques habitantes et ainsi faire du recyclage une nouvelle priorité !






En partenariat avec la société Isbak, la ville expérimente donc un nouveau moyen de payer son titre de transport. En installant plusieurs machines dans les stations de métro d’Istanbul, les usagers peuvent désormais créditer leur carte de transport en ramenant des bouteilles en plastique ou canettes en aluminium dans le but de les recycler. Chaque bouteille déposée rapporte quelques centimes à l’usager : même si la quantité de bouteilles doit être importante pour arriver à obtenir un ticket plein tarif, permettant de se diriger en banlieue de la ville (28 bouteilles d’un litre environ), l’initiative se veut surtout pédagogique et cherche à encourager les pratiques écologiques dans la ville. Les utilisateurs les plus actifs se verront d’ailleurs récompenser de réductions proposées par la municipalité pour des places au théâtre par exemple.



Déjà initiée à Pékin, ainsi qu’à Surabaya en Indonésie ou encore Sydney, cette initiative prouve qu’il est possible d’utiliser le recyclage pour améliorer la qualité de vie des habitants des grandes villes. A l’heure où des municipalités françaises se posent la question de la gratuité des transports en commun dans leurs villes, cette expérimentation pourrait être un bon moyen d’allier réduction des coûts de transports tout incitant les usagers à intégrer le recyclage dans leurs modes de consommation.



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