« Pour garder les services publics et accélérer la transformation écologique, nous n’avons d’autre choix que d’augmenter la taxe foncière ». C’est ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a justifié l’augmentation de 50% de la taxe foncière en 2023, alors qu’une des promesses de sa campagne de 2020 consistait à ne pas y toucher.
Alors que de nombreux investissements sont prévus dans les années à venir pour remplir la feuille de route de l’édile, et que la dette contractée par la ville fait grincer des dents – notamment à droite – c’est finalement la crise liée à la guerre en Ukraine qui aura forcé cette augmentation du taux de la taxe foncière, de 13,5% à 20,5%.
Une augmentation qu’il convient cependant de mettre en perspective, puisque seuls 32% des parisiens sont propriétaires contre 58% à l’échelle du pays, et que cette hausse à 20,5% reste deux fois inférieure aux « 41,61 % en moyenne dans les grandes villes françaises » selon la Maire socialiste. Elle devrait par ailleurs permettre de renflouer les caisses parisiennes de 586 millions d’euros alors que la dette y atteint les 8 milliards.
De plus, les quelques centaines de milliers de propriétaires de la capitale ne seront pas toutes et tous concernés par l’augmentation, puisque des mesures d’exonération à 100% sont prévues pour les personnes en difficulté, notamment les titulaires de l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées) et de l’ASI (Allocation Supplémentaire d’Invalidité), mais aussi pour les propriétaires ayant investi entre 2020 et 2026 dans la rénovation thermique.
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