Rendez-vous au colloque international d’architecture du 20 au 21 mai 2022 !
Le changement climatique, l’effondrement des populations animales et la dévastation des sites naturels constituent une menace sans précédent pour la civilisation. Nous en prenons conscience à un moment où l’affaiblissement de la puissance publique, l’érosion du savoir commun et l’individualisme – de l’habitat pavillonnaire à la livraison à domicile – semblent nous priver de la plupart de nos moyens d’action : l’horizon intellectuel, économique et politique du XXIe siècle est sombre.
Les bâtiments, dont la production et l’entretien représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre, participent d’un système productif prédateur, fondé sur l’obsolescence et la destruction. En quoi le projet architectural peut-il contribuer à le transformer, afin de transmettre aux générations à venir un monde vivable ? Dans l’état actuel des techniques, chaque piste envisageable implique un arbitrage en raison des inconvénients qui l’accompagnent. Celle de la décroissance compromet nos modes de consommation, mais surtout l’emploi, par lequel se finance la couverture sociale. Celles d’un « développement durable », ou d’une « croissance verte », font débat : ces notions sont-elles des oxymores, ou promettent-elles d’associer une augmentation du PIB à une baisse des émissions de CO2 ? La « transition écologique » peut-elle réconcilier capitalisme et respect du vivant, ou est-elle une illusion permettant de rallonger la vie d’un marché ravageur ? Les solutions, quelles qu’elles soient, sont-elles envisageables dans le cadre d’une marchandisation de tout – notamment des points carbones – que nous connaissons ? Et par quoi remplacer celle-ci ?
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