Depuis sa création en 1977, “Le printemps de Bourges” a fait de la transmission, la responsabilité et l’accès à la culture pour tous, ses principales missions. À l’occasion de la 44ème édition, du 22 au 27 juin derniers, le festival de musique a encore une fois prôné les valeurs artistiques de création, de découverte et de partage. Mais cette année est marquée par un événement supplémentaire : la candidature de la ville au titre de capitale européenne de la Culture pour 2028 ! 

Lancé en 1985 par Melina Mercouri et Jacques Lang, alors ministres de la Culture grecque et français, et depuis décerné à plus de 50 villes à travers l’Europe, ce label tend à renforcer la cohésion européenne. Il offre également aux municipalités l’opportunité d’exporter une image de marque à l’international et d’engager des fonds dans la rénovation culturelle mais aussi touristique et urbanistique de la ville pour au moins les dix années suivantes.

Pour Bourges, ville moyenne et préfecture du département du Cher, relativement isolée en raison d’un réseau de transports insuffisant (il faut entre 3 et 5h pour relier la cité à Paris pour une distance de 250 kilomètres), le label de capitale européenne de la Culture apparaît comme un tremplin vers la transformation de la ville. Une opportunité pour la mairie de “passer par la culture pour faire renaître Bourges”.

Elle annonce d’ailleurs vouloir faire de Bourges, “la nouvelle Villa Médicis d’Europe”, en développant des logements et ateliers destinés aux artistes, en favorisant les rencontres et collaborations artistiques sur son territoire et en renforçant l’offre patrimoniale et festivalière déjà présente dans la ville. Loin d’engager “une politique de grand travaux” à l’instar d’autres cités lauréates, les élus berruyers affirment “une candidature de proximité, frugale en termes de financements publics, sous le signe de la sobriété et de l’écologie”. Avec cette candidature, c’est donc vers le renforcement de l’offre culturelle, de l’offre mobilité et dans la transition écologique de la ville, que Bourges s’engage.

Photo de couverture « La Maison de la Culture de Bourges, en mars 2011 » ©Guillaume70/Wikipédia