Se baigner dans la Seine, n’est pas complètement une nouveauté. Il y a 122 ans, lors des deuxièmes olympiades de l’histoire, les spectateurs avaient pu admirer les athlètes nager dans le fleuve, entre le pont d’Asnières et Courbevoie. Fort heureusement, ils n’auront pas à attendre aussi longtemps pour revivre cette expérience, qui prendra part en 2024 au départ du pont Alexandre III. 

Mais la pratique ne se limitera pas au simple moment des JO, qui vise à transformer la ville dans son ensemble, puisque tous les parisiens pourront eux aussi goûter au plaisir de plonger dans le fleuve dans une vingtaine de sites différents, et ce notamment dans les cinq sites déjà à l’étude : dans le centre aux bords du Parc Rives de Seine pour deux d’entre eux et sur le bras Marie, au niveau du port de Bercy Ou encore sur l’allée du bord-de-l’eau dans le bois de Boulogne. Grand Paris oblige, une vingtaine de sites potentiels ont été identifiés au sein de quasiment autant de villes de la métropole, bordées par la Seine ou par la Marne.. Mais se baigner dans la Seine renvoie directement à une question qui coule de source: Sur le plan hygiénique, cela fait-il vraiment rêver de plonger dans une eau polluée ? 

Plus loin qu’un simple loisir, le projet est effectivement l’occasion d’investir dans une eau de qualité durable, d’améliorer la biodiversité et de réduire les pollutions.  Afin de lutter contre les rejets polluants, les acteurs institutionnels (la Ville de Paris, l’État, le service public de l’assainissement francilien, la Métropole du Grand Paris et les collectivités locales concernées) ont prévu diverses actions, comme un traitement des rejets des stations d’épuration de Noisy-le-Grand et de Valenton, des aménagements pour limiter le déversement d’eaux pollués dans les cours d’eau et la montée du niveau de la Seine.

De fait, des aménagements urbains seront créés afin d’exploiter cette eau et lui faire retrouver son cycle naturel, offrant plusieurs bénéfices: le rafraîchissement de l’espace public, l’arrosage de la végétation urbaine… et donc la possibilité pour toutes et tous d’enfin plonger dans la Seine !

Photo de couverture Grant Van Cleemput/Unsplash