La loi climat résilience entend renforcer la résilience face au changement climatique. L’enjeu du littoral est de taille ; en effet, un cinquième de celui-ci est concerné par le “recul du trait de côte”, c’est-à-dire la progression de la mer sur l’espace continental. Près de 126 communes ont été désignées au Journal Officiel et doivent mettre en place des mesures et aménagements particuliers. Il convient notamment de redéfinir les zones habitables et constructibles, de manière progressive. L’ordonnance prévoit ainsi un bail d’adaptation à l’érosion côtière qui permet de poursuivre des activités nécessaires pour le territoire (tourisme, commerce, etc.) tout en prenant compte de la sécurité des biens et des personnes.
La Normandie est une région très concernée ; seize communes vont devoir appliquer des contraintes urbanistiques afin de garantir leur durabilité. Ainsi, elles ont pour obligation de cartographier les risques allant d’une échéance de 30 à 100 ans. Les zones exposées dans 30 ans sont désormais inconstructibles, et les zones dites “horizon cent” doivent faire une promesse de démolition quand les risques seront évalués trop importants.
Le Sud-Ouest, particulièrement touché par le tourisme balnéaire de masse, recule hors saison les structures mobiles (restaurant, guinguettes de plage, etc.) afin de protéger la dune. D’après les scientifiques de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, l’érosion grignoterait d’ici 2050 près de cinquante mètres de littoral, auxquels pourraient également s’ajouter vingt mètres en plus en prenant compte du changement climatique.
L’érosion naturelle des côtes ajoutée aux effets néfastes du changement climatique impose ainsi à ces 126 communes d’adapter leur urbanisme afin d’en limiter les conséquences. La loi climat résilience permet de standardiser des mesures clés et de sensibiliser à cet enjeu.
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