C’est bientĂŽt la cinquiĂšme Ă©dition de la JournĂ©e sans voiture, prĂ©vue pour ce dimanche 22 septembre 2019. Au menu n’est prĂ©vu ni camion, ni voiture et aucun deux roues, pour un calme olympien. Un jour dans l’annĂ©e qui laisse prĂ©sager ce que seront nos villes de demain ? À cette occasion, Quartier libre vous propose de dĂ©couvrir la ville libĂ©rĂ©e de ses voitures pour laisser place Ă  la flĂąnerie, le sport, la rĂ©paration de vĂ©los… Si cette initiative n’a lieu qu’une fois par an, de multiples dispositifs sont mis en place par les villes pour limiter l’usage des vĂ©hicules Ă  moteur. Faisons le tour de quelques initiatives qui osent dire un temps au revoir Ă  la voiture pour tendre vers des villes plus apaisĂ©es…

En 2017, les maires de Londres, Paris et SĂ©oul se sont rĂ©unis pour lancer l’initiative contre la pollution de l’air Air’volution ! Celle-ci engage chacune d’entre-elles Ă  intĂ©grer une mesure phare limitant l’usage de la voiture. Par exemple, Londres instaure une Zone Urbaine Ă  Faible Émission dans son centre et SĂ©oul, impose une amende pour les vĂ©hicules diesel de plus de 2,5 tonnes. 

En Italie, les villes mettent aussi en place des zones Ă  trafic limitĂ© (ZTL) pour prĂ©server les centre-villes anciens. En observant les plaques d’immatriculation des vĂ©hicules par le biais de camĂ©ras, elles restreignent l’accĂšs de leurs centres aux visiteurs, n’autorisant l’accĂšs qu’à certains vĂ©hicules : transports publics, riverains ou encore services d’urgence.

Pour faire face Ă  la pollution, Barcelone quant Ă  elle, dĂ©cide de mettre en place un plan pour rĂ©duire le trafic de 21%. L’ambition est de redonner la place aux piĂ©tons grĂące Ă  une organisation en damier qui limite la circulation des voitures Ă  10km/h au sein du pĂ©rimĂštre de neufs blocs d’immeubles : ce sont, les Superblocks. 

Les piĂ©tons aussi ont leur journĂ©e avec le PARK(ing) DAY, un Ă©vĂ©nement international qui vise Ă  dĂ©dier tous les 3Ăšme week-end du mois de septembre Ă  l’occupation temporaire d’une ou plusieurs places de parking en vue d’y amĂ©nager des infrastructures permettant de le transformer en espace public vĂ©gĂ©talisĂ©s, artistiques ou conviviaux comme l’ont dĂ©jĂ  proposĂ© le collectif grenoblois DĂ©clic en 2016.

MĂȘme si les villes ne sont pas encore prĂȘtes Ă  circuler sans voiture, notre capitale y avance Ă  pas de gĂ©ant avec la multiplication des mesures que l’on retrouve aussi dans de nombreuses villes françaises ; zones de rencontre, plan piĂ©tons, projet de rĂ©amĂ©nagement des sept places, ajout de pistes cyclables et trĂšs prochainement d’ici 2020, une rĂ©duction de la vitesse Ă  30km/h. 

Ces initiatives concernent encore majoritairement les centres urbains de nos villes. Reste Ă  prendre en compte les dĂ©placements domicile-travail de la pĂ©riphĂ©rie vers les quartiers centraux, avec des risques d’inĂ©galitĂ©s spatiales pouvant mettre Ă  mal le droit Ă  la ville de certains citadins avec une potentiel exclusion liĂ©e Ă  leur manque d’accessibilitĂ©. Un constat qui demande Ă  repenser aussi les flux entre les villes et d’imaginer d’autres moyens de transport facilitant ces trajets. Cela implique d’autres projets de restructuration dĂ©passant le seul cadre des voitures, afin de rendre plus autonomes, et aussi agrĂ©ables, certains quartiers de nos pĂ©riphĂ©ries urbaines.

Crédit photo de couverture ©tychoa via Unsplash