Lors de la 10e édition annuelle de Chart Art Fair, les architectes Nikolaj Emil Svenningsen et Sean Lyon ainsi que la designer Søs Christine Hejselbæk ont élaboré un pavillon recouvert de textiles incrustés de mycélium. Ce dernier constitue la partie végétative des champignons ou de certaines bactéries filamenteuses. L’objectif de cette création expérimentale était de réfléchir sur les potentielles propriétés architecturales et les avantages environnementaux, offerts par l’ajout de mycélium à une structure, par rapport aux matériaux de construction traditionnels. En effet, des études comme celles effectuées par la société MycoWorks, ont mis en avant les caractéristiques de légèreté, de faible réaction au feu ainsi que de résistance mécanique et thermique, que le mycélium pouvait procurer. De plus, son usage garantit une faible empreinte carbone et un faible coût.

Plus précisément, le pavillon a été réalisé à partir d’une série de coupes de textiles organiques tendus dans des cadres en bois provenant d’excédents du fournisseur de bois durable Superwood.

Le mycélium incorporé dans ce textile se nourrit d’un substrat de sciure de bois afin de se développer dans le matériau.

En deuxième lieu, pour lier les textiles au cadre de bois, les artistes ont utilisé un biopolymère à base d’algues.

Enfin, l ‘œuvre résultante arbore une structure abstraite inspirée de l’architecture néoclassique de Charlottenborg.

Pendant la foire, le pavillon a servi des pizzas aux champignons, un clin d’œil au mycélium. Afin de rester dans une démarche écologique, il a été conçu pour être démonté avec une réutilisation possible de ses matériaux.

Cette œuvre expérimentale nous invite finalement à réfléchir à une architecture plus vivante, responsable et économique en utilisant nos ressources naturelles.

Image de couverture Christopher Cassidy via Unsplash