En 2019, les pouvoirs publics ont chargé l’Anses d’estimer les seuils de pollution considérés comme dangereux pour la santé à l’intérieur des stations ferroviaires souterraines des métros. Seulement, trois années plus tard, l’Anses indique dans son rapport ne pas être en capacité de déterminer ces seuils en raison du manque d’études scientifiques sur la question. Elle affirme qu’effectivement l’air du métro est plus pollué qu’à l’extérieur mais, à ce jour, il lui est encore impossible de connaître son impact sur la santé, et notamment de savoir si cet air est plus nocif que celui de l’extérieur.
Depuis les années 2000, les mesures de la qualité de l’air effectuées dans les enceintes ferroviaires en France ont révélé des taux de concentrations de particules en suspension dans l’air en moyenne trois fois supérieurs à ceux de l’air extérieur urbain. Un chiffre qui peut effrayer et qui serait en grande partie produit par l’usure des rames à cause du freinage. L’air des métros est donc différent de celui de dehors, et le manque d’études sur son impact ne permet pas de dire s’il est plus dangereux que celui du trafic routier.
Pour pallier ce manque, l’Anses propose de fixer des indicateurs à ne pas dépasser qui suivraient ceux définis pour les particules de l’air ambiant. Elle sonne également l’alarme en préconisant une amélioration urgente de la qualité de l’air dans ces zones souterraines. De nouvelles études seront rapidement menées pour recueillir des données plus précises et concrètes sur le sujet.Face à ces chiffres, la RATP teste, depuis déjà deux ans, un dispositif innovant de traitement de l’air dans la station de métro parisien Alexandre Dumas. Par l’ionisation positive de la station, la concentration de particules serait limitée et par conséquent la pollution atténuée. Un dispositif prometteur puisqu’il a permis de diminuer le taux de particules dans l’air de 20 à 30 %, pour une consommation énergétique équivalente à celle d’un grille-pain. En attendant que ce système se déploie à l’échelle nationale, retenez votre souffle dans le métro !
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