Ce sont prĂšs de 80 nouveaux panneaux lumineux qui sont attendus sur les abris de bus, parmi le millier que compte la mĂ©tropole. Le contrat qui devrait ĂȘtre effectif Ă  partir du 1er avril 2020 et pour une durĂ©e de cinq ans, prĂ©voit Ă©galement 164 nouveaux espaces publicitaires dans le mĂ©tro. En ville, la pub est de plus en plus contestĂ©e : source de pollution lumineuse, esthĂ©tique et Ă©nergĂ©tique, intrusive, contenu sexiste, ou qui incite au consumĂ©risme, distraction pour les usagers en circulation
 Les arguments ne manquent pas ! 

En rĂ©action Ă  cela, une motion municipale s’engage Ă  la lutte contre cette « pollution visuelle », le 22 novembre 2019. Le RĂšglement Local de PublicitĂ© doit Ă©galement ĂȘtre prĂ©sentĂ© au conseil de la MĂ©tropole EuropĂ©enne de Lille, et votĂ© en dĂ©cembre. Mais en rĂ©alitĂ©, la marge de manƓuvre des pouvoirs publics est moindre : une grande partie des Ă©crans publicitaires dans les rues appartiennent en fait aux magasins, et ne sont donc pas soumis au rĂšglement de l’espace public. Concernant les transports, la mĂ©tropole doit se contenter d’appeler la sociĂ©tĂ© Illevia Ă  revoir la nature de son contrat, sans rĂ©el levier d’action.

À dĂ©faut de pouvoir interdire les Ă©crans publicitaires en ville, il est nĂ©anmoins possible de les encadrer : la municipalitĂ© insiste donc sur le besoin d’éteindre les enseignes lumineuses de nuit pour des questions d’économies d’énergie ; ce qui pourrait devenir obligatoire entre 23h et 7h du matin. Encadrer le contenu est aussi envisageable, notamment en ce qui concerne les Ă©crans qui se trouvent Ă  proximitĂ© des Ă©coles. 

Tag anti-pub rue Louis Blanc Ă  Paris – ©Jeanne Menjoulet via Flickr

Aujourd’hui, les collectifs anti-pub se multiplient et se font entendre, et pourtant cette question reste encore dans un certain flou juridique qui bĂ©nĂ©ficie aux publicitaires. Alors, quel avenir pour la publicitĂ© en ville ? 

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