En effet, c’est par une révolte initiale de certains étudiants de l’université parisienne que le mouvement de 1968 a pris forme. Sous l’influence du philosophe et sociologue Henry Lefebvre notamment, « Nanterre la Rouge » devient le symbole et le point de départ de nombreux mouvements étudiants.
Depuis mardi 9 Janvier, et jusqu’en Octobre, 8 œuvres seront donc exposées sur les murs de l’Université de l’Ouest de Paris, en souvenir des événements qui s’y sont déroulés à la fin des années 1960. Déjà la semaine dernière, c’est l’artiste C215 qui a proposé une œuvre en pochoir revisitant le fameux tableau « La Liberté Guidant le Peuple » d’Eugène Delacroix.
Au programme de ce retour un demi-siècle en arrière, plusieurs événements sont également à prévoir. Outre la décoration de certains murs par des œuvres de street-art, le public pourra assister à des débats, des conférences, ou à des concerts de rock psychédélique, style particulièrement représentatif des événements de 1968.
Jean-François Balaudé, le président de l’Université de Paris-Nanterre, insiste pourtant bien sur le fait que l’objectif ici n’est pas de commémorer ou de célébrer le cinquantenaire de 1968. L’idée est en revanche de revenir sur un épisode mémorable de la société française, sur la manière dont le mouvement est né, de manière à comprendre et à revivre les premières étincelles des revendications sociales les plus importantes du siècle passé.