Au centre de détention de Nantes par exemple, l’Association éducative sociale gère un potager accessible à une dizaine de détenus. Sur une surface de 500 m², les détenus n’étaient pas forcément familiarisés avec les techniques de jardinage. Mais les plus habiles enseignent aux novices les meilleures méthodes pour cultiver les différents légumes, malgré la terre de piètre qualité.

Le potager est réservé aux résidents du bloc D. L’activité leur permet non seulement d’apprendre une nouvelle compétence, mais également de passer le temps tout en se soignant : les efforts de la récolte permettent en fin de journée de déstresser les détenus et de limiter leurs insomnies. Le cadre du jardin permet par ailleurs de s’échapper dans un autre monde le temps de quelques heures de bêchage, ou d’échanges sociaux avec d’autres détenus.

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Dans les Yvelines à Porcheville, trois poules vont faire leur apparition dans l’enceinte de la prison pour mineurs. Les détenus dont la conduite est la plus adaptée à la gestion du poulailler pourront s’occuper des volatiles. Le but est de permettre aux mineurs d’avoir de nouvelles responsabilités et de pouvoir apprendre à les gérer de manière autonome ou collective.

Les objectifs de ces deux exemples montrent l’importance de l’intégration des détenus dans des activités qui sollicitent leurs responsabilités. Si dans certains cas elles permettent d’apporter détente et soins aux personnes inscrites, elle permet également d’anticiper la réinsertion au sein de la société. En ville, les méthodes d’agriculture et de consommation locale sont en plein essor. Après avoir appris les meilleures techniques, les anciens détenus pourraient donc en ce sens intégrer ces alternatives urbaines et agricoles qui alimenteront les citadins.

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