Le coliving permet généralement de bénéficier d’un cadre de vie idéal, avec des grands espaces intérieurs et, parfois même, d’un jardin ©️Josh Wilburne sur Unsplash
Comment ça marche le coliving ?
« Le coliving n’est pas forcément un modèle qui est facilement compréhensible par tous, car c’est avant tout un enjeu de génération » souligne Valentine Gros, co-fondatrice avec Laetitia Bô du cabinet d’avocats Urban Act, spécialisé dans le montage de projets immobiliers alternatifs.
Vivre ensemble
Le coliving est tout d’abord un concept d’habitat né à Los Angeles au début des années 2000, où les frontières entre espaces de travail et espaces de vie étaient floutées. Importé en France depuis une dizaine d’années, le coliving connaît un franc succès chez les jeunes professionnels, comme nous le précise Laetita Bô : « le coliving répond à des besoins concrets d’une génération : les jeunes se mettent en ménage plus tardivement qu’avant, ils sont célibataires plus longtemps et ont un besoin de liens sociaux accrus. Parallèlement, ils n’ont peut-être pas les moyens d’habiter seuls, ils trouvent donc dans ces modèles alternatifs d’habitat un mode de vie qui leur correspond ».
Aujourd’hui, ces nouvelles formes d’habitat prennent de l’ampleur. Pour répondre à la demande croissante, portée en premier lieu par des étudiants et des jeunes actifs, de nombreux acteurs privés et publics se positionnent sur le marché. C’est le cas d’Urban Campus qui conçoit et anime des lieux de vie collaboratifs adressés aux étudiants et allant du coworking au coliving.
À cheval entre l’habitat personnel, la vie en communauté et le haut niveau de services, le modèle du coliving peut pourtant décourager certains porteurs de projets à se lancer dans l’aventure : “Au niveau juridique, il n’y a pas de cadre précis, ce qui peut être un frein au déploiement de ces modèles. C’est notre rôle de faire en sorte que les projets que nous accompagnons voient le jour et de manière assez rapide. Nous devons trouver l’équilibre entre la flexibilité induite par ces formes d’habitat et la sécurisation dont les porteurs de projet ont besoin” assure Laetitia Bô.
La nouveauté des modèles explique en partie la résistance de certains à se les approprier, alors même qu’ils répondent à des besoins de plus en plus pressants. En effet, la crise actuelle de la Covid 19 a montré que le coliving est un modèle attractif pour les jeunes professionnels : la vie en communauté a permis à ses adeptes de bénéficier d’échanges sociaux, dans des espaces de vie de qualité, durant une période qui a pourtant fortement impacté le moral de chacun.
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