L’organisation de nos villes, leurs formes urbaines et spatiales, ne sont pas neutres. Elles traduisent des modèles urbains pensés pour permettre une optimisation des villes et sont associées parfois à un idéal conceptuel.

D’ailleurs, le modèle de la ville durable s’est fortement diffusé avec l’avènement des enjeux de développement durable, comme une réponse clé à ces derniers. Est-ce toujours le cas ? Assistons-nous à des changements dans notre manière de penser les formes urbaines ? Quelles sont les évolutions futures de nos territoires ?

La forme des villes : chercher à atteindre un modèle urbain idéal

Dès les débuts de la sédentarisation de l’espèce humaine, les hommes ont bâti des villes sous des formes spécifiques leur permettant ainsi d’organiser la vie de la cité. En lien constant avec l’environnement dans lequel elles s’implantent, les formes des villes varient en fonction de la géographie des sites, de leur proximité avec des zones dangereuses, mais aussi du rôle qui leur est conféré, qu’il soit marchand ou défensif par exemple.

Il existe donc autant de morphologies que de villes. Cependant, de grandes familles peuvent se dessiner. Les périodes historiques successives ont largement influencé la transformation des villes, leur attribuant des rôles évolutifs permettant de répondre aux aspirations contemporaines de chaque époque, pour tendre vers un modèle urbain idéal. Par exemple, la période du Moyen-âge, en plus du rôle défensif qui est largement dominant depuis la création des premières villes, amène avec elle de nouvelles formes spatiales. Elles viennent notamment structurer l’organisation sociale des villes avec, au  centre, le donjon qui abrite le Seigneur, dominant alors ses vassaux. Pendant la Renaissance, c’est la recherche d’un idéal qui guide ainsi les concepteurs de villes. De la Città ideale d’Urbino, à la ville idéale de Romorantin de Leonardo Da Vinci, les exemples sont nombreux. Chacun de ces projets de ville souligne l’importance d’une esthétique soignée, dictée par des notions mathématiques qui structurent les espaces et les architectures, cherchant à se rapprocher d’un idéal de perfection.

La Saline royale d’Arc-et-Senan est le symbole d’un idéal social et de travail ©Ortillebis sur Flickr

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