Les open air s’emparent des villes
“Du son n’importe où, n’importe quand, avec n’importe qui”. Telle est la devise de Radio Cargo qui organise depuis le début du printemps des fêtes “pirate” dans la capitale française. Avec une organisation totalement en phase avec les pratiques des urbains d’aujourd’hui : un système son alimenté par des batteries récupérées sur des trottinettes électriques en fin de vie, acheminé sur les quais parisiens de Seine plusieurs fois par mois grâce à des vélos cargo modifiés en DIY (Do It Yourself).
Une pratique qui peut étonner, alors que pour conjuguer avec les nuisances sonores qu’elles créent et la frilosité des pouvoirs publics, une grande partie des fêtes de ce type se déroulaient jusqu’à peu majoritairement dans des hangars ou des friches. Des lieux à l’écart de toute habitation, à l’exception de quelques évènements en centre-ville autorisés par les préfectures comme la techno parade. De fait, si les organisateurs de ces fêtes “sauvages” se font régulièrement interrompre avant la fin des festivités, la pratique est moins systématique qu’auparavant et les autorités laissent parfois faire, ne constatant aucune raison de dire d’arrêter. Plus encore, l’événement permet d’animer une partie de la ville majoritairement touristique, durant l’après-midi.
Les open air sont même bien souvent légaux, et plébiscités par les villes. Qu’on pense aux nombreux événements organisés dans la ville de Paris à la sortie du confinement ou encore aux précurseurs toulousains des Siestes Électroniques, parmi les premiers à organiser un festival de musique électronique, en plein air et en journée, il y a tout juste vingt ans. Un concept qui a tellement bien fonctionné qu’il s’est délocalisé partout dans le pays, et notamment récemment à Pantin au sein de la cité des Courtillières dont l’espace vert central a été animé tout un week-end.
Le pendant respectable des free parties ?
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