Les enfants ont disparu des rues. C’est le constat que beaucoup se font. Pourtant, les rues ont pendant longtemps été le terrain favori de ces derniers : à la sortie de l’école, les mercredis ou encore les week-ends, tous se retrouvaient spontanément en bas de chez eux pour jouer à la balle dans les rues que les voitures n’avaient pas encore envahies. Car, en effet, ce sont bien  les dangers liés au tout-voiture qui ont peu à peu fait disparaître les enfants des rues durant le siècle dernier. Augmentation du nombre de véhicules motorisés, perception accrue de l’insécurité, conflits d’usages, autant d’arguments qui ont fini de convaincre les parents de privilégier les aires de jeux dans les squares et parcs à la spontanéité de la rue. Pourtant, la ville est souvent considérée dans les imaginaires comme un véritable terrain de jeu qui participe pleinement au développement sensoriel et à l’épanouissement des plus jeunes.

En disparaissant physiquement de la rue, il se pourrait bien qu’ils aient aussi disparu des préoccupations de celles et ceux qui fabriquent la ville. Pendant de nombreuses années, ils ont été les grands oubliés des politiques publiques de l’aménagement, rendant ainsi les espaces publics stériles à l’épanouissement infantile. Mais ces dernières années, la tendance s’inverse tant dans la prise en compte des usages liés aux enfants que dans la co-construction des espaces avec eux. Et un modèle symbolise particulièrement ce changement : celui de la rue aux enfants.

La rue aux enfants, ça consiste à quoi ?

C’est en 2015 qu’un collectif d’associations se forme pour œuvrer collectivement à rendre la rue aux enfants. Pour cela, il s’organise à l’échelle nationale pour proposer plusieurs appels à projets. Ces derniers consistent, pendant un temps limité ou de façon pérenne, à fermer une rue à la circulation automobile pour y installer des usages dédiés aux piétons et plus particulièrement aux enfants. Depuis quelques années, des initiatives fleurissent ainsi un peu partout en France.

C’est le cas à Nantes, l’une des premières ville à avoir accueilli l’initiative en 2016. Depuis, ce sont quatre éditions qui ont été réalisées et portées par des associations différentes avec la même envie : celle de redonner la place à l’enfant dans l’espace public.

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