En plein coeur de l’Afrique Subsaharienne, dans la région des grands lacs, entouré par d’immenses états aux frontières marquées par le partage des pays colonisateurs, se trouve le Rwanda, aussi surnommé “le pays aux milles collines”. Un petit pays (26 338 km2, plus petit que la Belgique) parcouru de collines verdoyantes dont l’histoire tragique l’a fait connaître au monde entier. Il a été marqué par la colonisation allemande puis belge, qui ont exacerbé un conflit entre les clans Hutu et Tutsi, soldé dans les années 90 par une terrible guerre civile et le génocide des Tutsi en 1994.

20 ans plus tard, le pays s’est relevé de ces conflits en ayant supprimé le clanisme. L’économie s’est alors relancée de façon spectaculaire et la position politique du Rwanda s’est affirmé sur la scène africaine, notamment depuis l’accès de Paul Kagamé à la présidence de l’Union Africaine. Mais d’autres problématiques persistent, malgré la baisse de la pauvreté, des inégalités fortes persistent. En effet, le pays est très dépendant d’aides extérieures : il déjà très peuplé et connaît un accroissement qui risque de mener à une surpopulation et à des pénuries alimentaires. Pourtant le Rwanda est aujourd’hui un exemple pour beaucoup de pays africains, étant en pointe sur l’écologie et la propreté, le pays ambitionne même de devenir le nouveau Singapour. Est-ce une réelle possibilité ou une utopie ?

Une capitale africaine modèle

Le centre de Kigali culmine sur les hauteurs d’une des nombreuses collines. Crédit : Le Figaro

Située au centre du Rwanda, Kigali la capitale, peuplée par 1,1 million d’habitants, est une ville à la forme originale. En effet, celle-ci est bâtie uniquement sur des collines, les vallées étant majoritairement laissées à la nature. Ces dernières décennies, elle a connu de nombreux mouvements de population. La capitale a été le théâtre de la guerre civile et du génocide rwandais, elle fut donc marquée par le départ d’une grande partie de la population, puis d’un retour massif avec la paix. Depuis les années 2000, elle connaît une pression démographique forte due à l’exode rural rwandais et à la croissance naturelle du pays. En raison des conflits, la population est très jeune puisque la majorité des habitants ont moins de 30 ans.

Cette croissance démographique rapide cause donc des problématiques de logement et des tensions urbaines. Kigali doit faire face aux mêmes difficultés subies par la majorité des villes africaines : pollution, surpopulation, développement rapide et anarchique, criminalité, etc. Pour améliorer la situation, la capitale rwandaise a conçu un plan de développement qui se base sur 3 piliers : écologie, équité et économie.

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