Malgré une volonté croissante des autorités européennes de réduire les inégalités d’occupation, celles-ci restent flagrantes dans les infrastructures scolaires, sportives ou encore de transport. De nombreux mouvements de protestations se répandent à travers le monde : une étudiante néerlandaise de 20 ans dénonce le harcèlement de rue à l’aide de selfies avec ses agresseurs ou encore l’élection de Miss Pérou 2017 qui devient la tribune contre les violences faites aux femmes dans leur pays. La ville est le terrain d’une insécurité et le témoin d’un mal être sociétal. Lorsque l’on pense urbanisme, l’on pense infrastructures, routes, mobilier urbain et pourtant le travail sur la ville devrait être pensé comme un espace où les relations humaines sont basées sur un respect mutuel.
La Suède, modèle dans la valorisation de la place de la femme s’est saisie depuis plusieurs années de cette problématique. Il existe en effet une réelle volonté d’apporter du bien être aux citoyens indépendamment de leurs ressources personnelles. La Révolution Industrielle a engendré en Suède une croissance urbaine rapide, anarchique, inégale. Cependant, la volonté politique socialiste apparue dès les années 1920 a permis de créer une ligne de conduite cohérente et égalitaire pour les citoyens. Ce pays où les femmes ont obtenu le droit de vote en 1921 est considéré comme un exemple dans le respect des droits de la femme. Congés parentaux mixtes et égaux, 12 femmes pour 23 ministres, une législation extrêmement stricte sur les violences, la Suède se positionne comme un pays où il fait bon vivre pour le « Deuxième Sexe ». Les hommes français exécutent en moyenne 30% des tâches domestiques contre 40% pour les suédois. Néanmoins, derrière cette image utopique se cache une réalité encore complexe : difficultés pour les femmes à obtenir des postes haut placés dans les grandes entreprises, salaires 20% inférieurs à ceux des hommes et une mixité sociale encore balbutiante. L’espace public se fait donc le théâtre de ces inégalités omniprésentes au quotidien.
Le quartier d’Husby : une no-go zone
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