De tout point de vue, l’année 2020 aura été une année qui a bouleversé les codes. Le secteur de l’immobilier n’a pas échappé à ce phénomène. Même si le recul n’est pas encore suffisant pour pointer du doigt de grands changements dans les pratiques immobilières des Français, certaines tendances commencent à se dessiner. Sommes-nous en train d’assister à des bouleversements qui vont peu à peu désengorger les grandes métropoles de leurs surplus d’habitants ?

Avant d’analyser la conséquence de la crise sanitaire sur l’immobilier français, il faut d’abord se rappeler ce qu’était la situation avant la Covid-19. En effet, lorsque l’on demandait en 2019 aux français de définir leur lieu d’habitation idéal, ils étaient 40-45% à privilégier les villes moyennes. Et pourtant, seulement 20% des personnes interrogées vivaient effectivement dans une des 200 villes moyennes du pays. Il y avait donc déjà un très fort écart entre leurs aspirations, c’est-à-dire la volonté d’avoir de bonnes conditions de vie, une grande maison à la campagne et la réalité des choix personnels.

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Car en effet, lorsque l’on observe de plus près les territoires correspondants aux “villes moyennes”, où le cadre de vie est considéré comme plus agréable, on se rend en réalité compte que l’offre éducative n’est pas forcément la meilleure. Et cette donnée non négligeable se révèle souvent un frein pour la mobilité des ménages avec enfants. Par ailleurs, ces espaces-là ne sont pas forcément les plus offrants en termes d’opportunités d’emplois. Ce phénomène est réel lorsqu’il s’agit de petites villes, mais aussi de métropoles plus grandes comme Bordeaux, où beaucoup de Parisiens se sont installés dans l’optique de gagner en qualité de vie. Or souvent, au sein du couple, on observe un décalage avec une seule personne ayant trouvé un emploi qui lui correspond réellement. Enfin, dernier élément important concernant les “villes moyennes”, le cadre de vie espéré ne s’y révèle pas aussi dynamique que dans les grandes métropoles : les centres-villes s’étant en effet paupérisés au fur et à mesure des décennies, l’offre commerciale n’y est pas aussi déployée.

Avant la crise de la Covid-19, on assistait donc déjà à l’émergence d’un désir de certains ménages de s’installer dans des villes de plus petites tailles, sans pour autant que ces derniers sautent le pas au vu de la réalité du terrain.

On comprend donc bien qu’il existe un décalage entre le désir des urbains et la réalité de la vie qui n’est pas aussi simple que l’on pourrait le penser. Néanmoins, pensez-vous que la crise de la Covid-19 a contribué à renforcer ce désir d’exil des grandes villes jusqu’à les pousser à passer à l’acte ?

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