Avec 300 000 nouveaux habitants chaque année, la municipalité de Chongqing connaît l’une des plus fortes croissances démographiques et économiques mondiales. Le photographe français Cyrus Cornut immortalise avec une intensité particulière ce développement fulgurant en nous proposant un saut photographique entre passé et présent.
Sillonnée par le fleuve Yangtsé et la rivière Jialing, Chongqing s’urbanise à vitesse « grand V « , prenant « de haut le temps lent des pêcheurs, de l’érosion des fleuves, de l’éclosion puissante des montagnes ». À cette frénésie constructive, seules les rives semblent résister. Quelques pêcheurs et habitants veillent, flânent « en attendant avec fatalité que les derniers bouts de terres nues disparaissent ». Ici et là, des traces du passé, ruines d’un monde où la maison est reléguée à la périphérie pour laisser place à des tours plus hautes les unes que les autres : « Plus aucun obstacle n’empêche les tours de s’élancer. Elles se reproduisent presque à l’identique, comme des métastases« .
C’est ce décalage temporel et spatial que Cyrus Cornut souhaite nous dévoiler à travers sa série de photographies Chongqing, sur les quatre Rives du temps qui passe publiée en 2018. Cet architecte de formation se passionne naturellement pour la ville et notamment « les comportements humains qu’elle induit. » Un désir de représenter non pas la ville comme une entité figée mais comme un lieu de vie, d’évolution constante. C’est d’ailleurs spontanément qu’à partir de 2011, il oriente ses recherches sur la place du végétal dans le paysage urbain avec la série “Le voyage d’Alberstein”, à découvrir absolument !
Si les photos de Cyrus Cornut vous ont donné envie, découvrez notre réalisation commune pour la Société du Grand Paris, « C’est quoi ce chantier? », à la rencontre des quartiers de gare en mutation du Grand Paris Express.
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