L’art, peu importe la forme qu’il prend, permet entre autres de créer le dialogue, de questionner, dénoncer. L’artiste australien Miguel Pederson, « Miguel Marquez Outside » s’est spécialisé dans la création de scènes miniatures dans l’espace public. Il questionne ainsi la place accordée aux choses dans nos sociétés consuméristes où le tout peut très vite devenir rien. Une fois l’attrait passé pour un objet, il s’invisibilise. Il tente notamment de donner de la valeur aux « mauvaises herbes » rencontrées dans nos rues en les gratifiant d’un award avec une plaque commémorative.
Ainsi notre regard se pose sur ces éléments urbains « banals », et nous ne pouvons que nous demander : pourquoi accorder si peu d’importance à des éléments si petits quand on en accorde à d’autres de la même taille (bijoux, pièces de monnaie…) ? Finalement, il s’agit de replacer la nature, l’environnement au premier rang alors qu’aujourd’hui nos sociétés nous poussent à placer nos personnes au dessus du reste.
Au delà de ce premier aspect brut, l’artiste cherche aussi bien évidemment à questionner notre rapport à la possession et à la privatisation. À ce titre, il rend privé des mini parcelles au sein de l’espace public, restreint l’entrée des égouts comme on peut parfois restreindre l’entrée de lieux culturels et festifs.
En créant cette galerie d’art à ciel ouvert, Miguel Marquez Outside nous livre un message universel et intemporel : prendre soin de son environnement. Si d’aventure son projet artistique vous intéresse, rendez-vous sur son site internet ou encore sur son compte Instagram.
©Toutes les photos ont été utilisées avec l’aimable autorisation de Miguel Marquez Outside.