Si vous êtes passé à côté de ces « centaures » modernes l’été dernier à Paris, plongez dans les photographies de Julien Nonnon qui ont immortalisé l’instant de l’expérience. Des corps distingués, tout droit sortis de magazines de mode et montés de têtes d’animaux sauvages, ces êtres inquiétants ou fascinants habillent les murs de la cité. Fidèles aux principes du street-art, ces projections lumineuses sont éphémères et ne laissent pas de trace… sauf peut-être dans les esprits.
L’artiste propage un message : celui de la dualité d’un phénomène de mode, partant du désir humain de se distinguer et mais aussi d’appartenir à un groupe. Il braque son projecteur sur les tendances vestimentaires qui révèlent l’appartenance sociale et accentuent les clivages. Hippies, bohèmes, bobos… lèvent ainsi la tête pour admirer leur reflet quelque peu transformé. C’est d’ailleurs surtout aux hipsters que l’artiste s’attache. Cette contre-culture originaire de Brooklyn, et d’abord symbole de marginalité, a traversé les océans pour être reprise par une majorité. Le désir de démarcation, dévoré par le diktat de la mode, ouvre la voie à la conformité et à la perte de l’individualisation.
Les villes de Paris, d’Orlando ou de Stockholm, ciblées avec intelligence, ne semblent pourtant pas prendre la… mouche !
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