Electrique, psychédélique, colorée, démesurée. Nous sommes à Tokyo.
Lorsque l’on parcourt aujourd’hui la capitale japonaise, difficile de voir en elle l’ancien village de pêcheurs qu’elle était jusqu’au XVe siècle. Aujourd’hui, la cité est une des plus grandes mégapoles mondiales et compte une aire urbaine de plus de 40 millions d’habitants, soit la plus peuplée du monde. À Tokyo, difficile de voir une cohérence dans l’aménagement de la ville : tout semble se contredire, se superposer. L’ambiance zen suscitée par les fleurs de lotus et la spiritualité shinto-bouddhiste côtoie le nec plus ultra du kitsch, du gaming et les deux atmosphères évoluent dans un même espace, sur-peuplé.
En termes de ville résistante au choc, force est de constater que Tokyo est bien placée. En 1923, un tremblement de terre de magnitude 7,9 se révèle très important : il fait plus de 140 000 victimes et décime une part non négligeable de la ville laissée à feu et à sang. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Tokyo subit également des bombardements très importants.

Dommages causés par les bombes à Tokyo après des raids américains sur la ville pendant la Seconde Guerre mondiale – Crédit photo ©US Army Signal Corps via Wikipédia
Et de cela, Tokyo s’est toujours relevée et reconstruite plus grande, plus moderne, plus innovante. Dans la capitale, on observe en effet un enchevêtrement de styles et d’architectures en tous genres parfois alambiqués et uniques.
Au détour de ses avenues, on repère néanmoins des bâtiments qui nous sont familiers : de la statue de la liberté à la réplique de la Tour Eiffel, les japonais ont recopié sans scrupules des bâtiments célébrissimes, avec encore plus de faste. La Tour Eiffel tokyoïte rouge et blanche dépasse de quelques mètres de haut sa grande sœur parisienne. Elle fut érigée pour symboliser la reconstruction de Tokyo après la guerre.
On lit dans la ville de Tokyo comme dans livre de contes ouvert. De la passion du pays pour la culture populaire des contes, légendes, monstres et mangas dont le réalisateur Miyazaki est le mentor, la ville est aussi le sanctuaire idéal pour les aficionados de jeux vidéo auxquels des quartiers entiers sont consacrés.
De la culture kawaii super kitsch, on bascule aussi rapidement et de façon surprenante dans les plus grands centres high-tech, musée du futur, où l’on trouve la technologie probablement la plus perfectionnée du globe.
Bienvenue à Tokyo, ville de la supra-densité et de la frénésie urbaine aux mille visages !