« L’ère minérale du tout béton est révolue ». C’est ainsi que Raphaël Michaud, adjoint chargé de l’urbanisme à la ville de Lyon, a résumé le nouveau projet du quartier de la Part-Dieu. Alors qu’un des objectifs principaux de la précédente municipalité était de faire rivaliser le quartier avec les principales places tertiaires d’Europe, les écologistes ont pour mot d’ordre de le transformer en un “quartier à vivre”. Un virage qui semble important face au projet de skyline de Gérard Collomb, symbolique des critiques faites à la plupart des quartiers de bureaux sur dalle.
Il ne s’agit pas de faire table rase de tous les aménagements et travaux déjà en cours, comme ceux du centre commercial, de la gare ou de la tour ToLyon, mais mettre, tout de même, un coup d’arrêt net à la construction future de potentiels gratte-ciel. Le nouveau projet consiste en la réduction de 100 000 mètres carrés de construction prévus par le passé, dont la majorité était constituée de bureaux. À l’inverse, la ville compte accélérer les plantations d’arbres afin d’aménager une “forêt urbaine” de 10 000 mètres carrés, à cheval sur plusieurs secteurs de la Part-Dieu. Plutôt qu’une skyline, c’est une canopée de pas moins de 9600 mètres carrés d’ici 2030 qui est prévue et qui aidera également à lutter contre les îlots de chaleur urbains.
L’ambition de la ville est également d’aménager des espaces publics “tournés vers le vivant” en ajoutant des équipements publics, en renforçant les mobilités douces, en visant une densité plus faible par la baisse des hauteurs de bâtiments en recherchant un équilibre entre quartier d’affaires et quartier de logements. À travers le réaménagement la Part-Dieu, les écologistes semblent faire de l’entrée de la capitale des Gaules la vitrine de leurs futurs projets urbains.
Crédits photo de couverture ©Sergey Novikov/Canva