Un ventilateur naturel

A Toulouse, on verra prochainement 400m² de friche urbaine se recouvrir d’une micro-forêt densément verte. Environ 1200 arbres de plus de vingt variétés différentes seront plantés, la transition écologique pour seul objectif. En 2019, le quartier Saint-Cyprien de Toulouse avait déjà accueilli les premières canopées urbaines de France et le projet mené par la société parisienne Urban Canopee avait été un franc succès. 

Mais c’est une initiative d’une toute autre ampleur qui est prévue pour le mois de mars 2020: celui d’une sorte de “mini-forêt”. La densité de population de la ville de Toulouse n’aura alors d’égal que la densité d’arbres au m² sur la parcelle prévue à cet effet: 3 à 5 arbres seront plantés au m², soit une densité équivalente à 50 arbres sur la superficie d’une place de parking….

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Allée d’arbres à Toulouse – Crédit photo ©DAT VO via Unsplash

Une micro-Forêt Urbaine à Toulouse

Le collectif Micro-forêt fondé en 2019 par des citoyens volontaires prend racine au sein de l’association Toulouse en Transition fondée il y a une dizaine d’années. Et dans le pôle Végétalisation, a germé la micro-forêt… En effet, le réchauffement climatique n’étant plus une surprise pour personne, aujourd’hui, on lui cherche des solutions. Avec 80% des français résidant en zone urbaine, les villes sont de plus en plus saturées, artificialisées et polluées et l’émission de particules fines ne cesse de croître, ce qui a pour conséquence le développement de températures anormalement élevées en pleine ville: c’est ce que l’on appelle les îlots de chaleur urbains. Pour lutter contre ce phénomène, des solutions existent et notamment par l’apport de végétaux en ville, qui permettent de réguler les températures et d’absorber le CO2  : on ne s’en prive plus !

La capitale de l’Occitanie, faisant parfois face à des températures estivales très élevées avoisinant les 35°C, aurait bien besoin d’un rafraîchissement. La première micro-forêt sera donc plantée dans le quartier de Rangueil, près du périphérique, là où a été observé le plus grand pic de pollution.

La méthode Miyawaki

La méthode adoptée est celle du botaniste japonais Akira Miyawaki. Celle-ci a pour caractéristique la grande densité de culture, encourageant à planter jusqu’à 5 arbres par m² pour mélanger un maximum d’essences. Le mélange des essences permettrait de faire pousser des arbres apparemment 10 fois plus rapidement et se trouve donc être une solution efficace et rapide pour lutter contre le réchauffement climatique et apporter de la biodiversité en ville.  

Le processus qui se déroulera à Toulouse ne fait pas partie de la méthode japonaise mais est un bon moyen pédagogique pour faire comprendre le projet à tous: des ateliers seront suivis par des citoyens volontaires ainsi que des collégiens pour venir planter eux-mêmes les quelques 1200 arbres prévus sur la friche toulousaine. 

Crédit photo de couverture ©barriac via Pixabay