On se souvient que la reconstruction de la flèche de la cathédrale Notre Dame avait engagé pendant plusieurs mois des débats passionnés entre les partisans d’une reconstruction à l’identique selon les plans laissés par l’architecte Viollet-le-Duc, et ceux favorables au « geste architectural contemporain » qu’avait évoqué le Président Emmanuel Macron. C’est finalement la première option qui avait été retenue par les experts auprès desquels s’était rangé le Président. Le débat sur la charpente avait quant à lui abouti à trancher la décision en faveur d’une structure bois comme à l’origine, et non d’une structure métallique.
Repoussé en raison du confinement, le délicat démontage de l’échafaudage qui entourait Notre-Dame s’est achevé fin novembre 2020. Il conditionnait la possibilité de démarrer la restauration à proprement dite de la cathédrale. Le travail de sécurisation de la cathédrale se poursuit. Dorénavant, c’est la sélection des meilleurs matériaux possibles qui préoccupe les acteurs de sa reconstruction.
Comme le relate le journal La Croix, la recherche de nouvelles pierres de taille pour le chantier de restauration a commencé et devrait s’étendre jusqu’à mi-2021.
Pour la flèche, huit premiers chênes bicentenaires issus de la forêt de Bercé, dans la Sarthe ont déjà été sélectionnés, nous apprend également le journal. Vendredi 5 mars, la ministre de la culture Roselyne Bachelot et le ministre de l’agriculture Julien Denormandie, accompagnés par le général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et par les architectes en chef des monuments historiques Philippe Villeneuve et Rémi Fromont, sont venus solenniser cette étape.Quant à la charpente, c’est en Bourgogne, dans la Nièvre et l’Yonne que les premiers chênes seront prélevés, rapporte France 3 Région. Une coopérative forestière s’est, de fait, engagée à donner 300 des 1300 chênes nécessaires pour rebâtir l’édifice. Les chênes, qui proviendront à parts égales des forêts publiques et privées, seront coupés d’ici fin mars. Ils rejoindront ensuite les scieries puis seront séchés pendant au moins un an avant de pouvoir être utilisés.
Photo de couverture ©Edouard Bierry / Ministère de la Culture via Wikipédia