Un premier voyage au Sénégal, puis un second, et l’amour était né pour ce pays, mais aussi pour le continent africain de manière générale. La petite île sénégalaise de Ngor, au Nord de Dakar en est un témoin pour le moins remarquable. Et ce n’est pas simplement parce que le couple Michel Berger – France Gall y achète une maison : nous parlons bel et bien d’un engagement social et caritatif, en faveur des habitants locaux, et en particulier des enfants.
D’après le récit de la chanteuse, son engagement a en partie été poussé par cette femme sénégalaise qui souhaitait confier son enfant au couple d’interprètes. Ce que fera ce dernier par la suite est bien plus beau que ce que pouvaient imaginer la mère et son enfant. Sans adopter le jeune Babacar, il permettrait au contraire au garçon éponyme du tube de 1987 et aux autres petits sénégalais de s’épanouir pleinement sur leurs terres locales. Par la création d’une école notamment, France Gall a véritablement permis aux enfants locaux d’accéder à un enseignement qui n’était jusqu’alors très peu développé dans le pays.
Mais le domaine de l’éducation ne suffisait pas à France Gall et à son mari. En participant à une récolte de riz, le couple accompagné de Daniel Balavoine ou encore Richard Berry s’engage contre le fléau de la famine qui frappe l’Afrique. Cet engagement humanitaire nommé « Action Ecoles » est par ailleurs illustré par la chanson « SOS Ethiopie » interprétée par le couple Gall-Berger.
D’un amour pour l’Afrique qui semble inexpliqué de la part de la principale intéressée, d’un sentiment d’appartenance à une terre qui « lui donne sans le savoir », qui lui apporte une force et une énergie revigorante, France Gall s’est mobilisée pour l’Afrique et pour ses enfants avec un engouement exemplaire, qui lui donne une véritable raison de vivre. Car comme elle le disait dans le reportage de Yann-Arthus Bertrand, « Donner c’est mieux que recevoir, essaie un peu pour voir ».