L’étalement urbain dont souffre une partie de l’Australie peut facilement s’observer à travers la multiplication des toitures de la même couleur. Ce gris, inspiré du minerai de fer et vendu par une entreprise parfaitement implantée dans le pays, ne sera plus autorisé dans toute nouvelle construction au sein de la Nouvelle-Galles du Sud, Etat australien incluant la ville de Sydney.
Cette mesure intervient à la suite d’un rapport très pessimiste de la commission intergouvernementale sur le changement climatique, rappelant notamment que Sydney avait d’ores et déjà connu des températures au-dessus de 50°C en été. Le ministre chargé de l’aménagement a donc annoncé que les nouvelles constructions devront se doter d’un toit aux couleurs claires, en plus de disposer d’un jardin assez grand pour y planter un arbre, afin de contribuer à la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Un dispositif qui pourrait réduire la consommation énergétique des bâtiments non isolés de 50% selon le professeur Mattheos Santamouris.
Si cette mesure paraît indispensable, elle n’est cependant pas suffisante pour certains experts comme Sebastian Pfautsch, spécialiste des chaleurs urbaines à la Western Sydney University. Selon ce dernier, il faudrait également stopper la construction de maisons autoportantes pour se tourner vers des constructions plus verticales permettant une meilleure ventilation. Un débat capital, d’autant plus que près de 400 000 nouveaux résidents sont attendus dans la région d’ici 2030.
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