La municipalité en place dans la capitale saccage-t-elle Paris ? C’est en tout cas ce que différents internautes avancent sur les réseaux sociaux, à grands coups de photos associées au hashtag #SaccageParis, censées dénoncer la “saleté” ou la “laideur” de Paris. Une mobilisation qui cristallise une opposition d’une partie des habitants de la ville à la maire Anne Hidalgo, réélue l’année dernière. En plus de viser un manque de propreté de la ville lumière, le mouvement milite également pour la suppression d’une partie du mobilier urbain, à l’instar de cette installation place de l’école militaire.

L’annonce du premier adjoint Emmanuel Grégoire de reculer sur la mise en place de certains bancs et sièges publics semble alors confirmer l’impact de ce mouvement. Il faut cependant noter que cette décision intervient dans le cadre d’une consultation datant également du printemps dernier autour de la “nouvelle esthétique de Paris”. S’il est certain qu’une part des activistes du #saccageparis ont joué dans les 82% de voix pour le retrait des “sièges champignons”, celui-ci n’est qu’une petite partie de ce que la municipalité prévoit pour les mois à venir. 

Huit actions sont alors au programme dont la suppression du mobilier qui rencontre une grande opposition ainsi que de celui-ci qui gêne l’espace public. À l’inverse, la ville prévoit de sauvegarder et de mettre en valeur le mobilier patrimonial de Paris, en commençant par recenser tous les bancs historiques.  La pérennisation de soixante kilomètres de coronapistes est aussi prévue à l’horizon 2023 et entrera dans une stratégie plus importante d’appui sur l’urbanisme tactique.