Engagée par le Conseil de Paris en décembre 2020, la révision du Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Paris est actuellement en cours. Menée par l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), elle tend à l’avènement pour 2024 d’un nouveau plan bioclimatique, plus exigeant que ses prédécesseurs en matière de résilience, de développement durable et d’adaptation au changement climatique.
Jusqu’ici, le travail de l’APUR consiste à dresser un état des lieux du territoire avant d’écrire la nouvelle règle, promise pour 2024, qui régulera l’aménagement de Paris pour que la ville émette moins de dioxyde de carbone et demeure habitable malgré le réchauffement planétaire.
Le diagnostic territorial, accessible en ligne, dresse des constats marquant sur les émissions de gaz à effets de serre dans l’agglomération et dessine quelques pistes pour adapter Paris au réchauffement climatique. D’abord, comme on pourrait s’y attendre, la capitale est trop minérale et fait ressortir des îlots de chaleur dans les zones densément construites. Dans ses conditions, la végétalisation de Paris est réaffirmée comme un enjeu essentiel de l’aménagement du territoire.
Ensuite, la perméabilité des sols, qui facilite le développement de la biodiversité et la filtration des eaux, est un autre enjeu majeur du réaménagement futur de Paris. En effet, seuls 5% des espaces publics parisiens, ou 1,26% de la superficie totale de la capitale est perméable, il faut désimperméabiliser Paris. La surdensification du bâti dans certains quartiers enfin limite la création d’îlots de fraîcheur efficients.
Cette première phase de diagnostic tend d’ores et déjà à mettre en lumière les faiblesses de la construction parisienne et à enjoindre un renouvellement des modes de faire la ville. On peut espérer que les pistes fixées par l’APUR s’accompagneront d’une évolution des pratiques des professionnels de l’aménagement. Et ce rapidement, avant même que n’apparaissent une régulation, qu’on espère elle aussi cohérente avec les enjeux environnementaux prégnants, réaffirmés dernièrement par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
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