La métropole du Grand Paris a prévu la remise en place d’un cours de 700 mètres de la Bièvre au sein du parc Heller, qui sera lui aussi réaménagé. Il était auparavant occupé par deux terrains de rugby. Les travaux devraient commencer en 2025, et le budget prévu s’élève à 15 millions d’euros.

« Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a équipé le parc des sports de la Grenouillère, à Sceaux, de terrains de rugby. Il est mis à disposition pour le club d’Antony, qui n’a donc plus besoin des terrains du parc Heller », précise Jean-Yves Sénant, maire d’Antony.

Suite à une consultation populaire instaurée par la Mairie d’Antony, il a été décidé d’y permettre d’une part le développement d’une biodiversité, et d’autre part, grâce à la dépollution de la rivière, d’assurer la continuité d’une trame bleue. En effet, les trames vertes et bleues (TVB), mises au point dans les années 90, constituent des réseaux d’échanges pour que les espèces puissent circuler et cohabiter dans l’environnement. Elles comprennent les milieux végétaux et hydrauliques. 

Le bassin de la Bièvre, creusé en 1950, a connu une évolution spontanée qui en fait un atout de taille en termes d’écologie. La présence de bois humide a permis l’accueil d’une avifaune variée, et plus de 150 espèces d’oiseaux y ont ainsi été répertoriées.  

Cette consultation a également permis de cibler les besoins spécifiques des habitants. Elle a abouti au choix de mettre en place un parc d’agrément, c’est-à-dire un parc ordonné par l’Homme et pour l’Homme. Ce parc en centre-ville de neuf hectares se présente comme un véritable poumon vert et ambitionne d’améliorer le cadre de vie des habitants alentour. La ville se positionne déjà comme une commune exemplaire avec ses plus de 20 mètres carrés d’espace vert par habitant. Cela s’explique notamment par son Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui protège le patrimoine naturel existant et par la gestion durable de celui-ci à travers l’objectif “Zéro Phytosanitaire” ou encore par l’arrosage limité. On y recense pas moins de 268 arbres remarquables, et protégés. Aussi, une attention est portée aux plantes spontanées afin d’assurer le maintien d’une riche biodiversité.  

L’aménagement du parc et bassin de la Bièvre est une très bonne nouvelle pour l’impulsion d’une nature en ville en petite couronne parisienne, où la densité urbaine et la pression foncière rendent parfois complexe la mise en place d’initiatives de ce genre. 

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