L’objectif est en effet de promouvoir la place de la bicyclette en milieu urbain, en particulier entre le centre de la ville et la banlieue à proximité. En ce sens, ce sont 12 voies cyclables qui devraient être construites. Une belle initiative puisque Berlin se place comme étant la 4è ville la moins favorable aux cyclistes parmi un panel regroupant 40 villes. Ce constat peut certainement être justifié par le faible investissement porté par la ville en faveur des deux-roues. Alors que certaines capitales européennes consacrent entre 14 et 19 euros par citoyen chaque année, Berlin n’en consacre qu’à peine 4.
L’ambition est donc bel et bien redonner une place plus importante aux cyclistes, en privatisant spécialement certaines voies aujourd’hui utilisées par les voitures, mais surtout en créant de longs axes dédiés aux cyclistes. Pour favoriser les combinaisons avec les transports en commun, 50 000 supports à vélo devraient être installés à proximité des gares et des arrêts de bus.
En bref, le visage de Berlin semble aujourd’hui se métamorphoser en profondeur. Après une véritable hégémonie de la voiture, les regards se tournent maintenant vers l’intégration plus profonde des modes de transports plus doux, plus durables, et donc plus responsables pour la ville de demain. Si même un territoire automobile est capable d’agir dans ce contexte, nous pouvons espérer que le modèle pourra se répéter à plus grande échelle, et dans toutes les villes.