Tu es un explorateur…
Tu as découvert une mine d’or (ou de gaz de schiste non polluante)
C’est un Paris, en grand, le Grand Paris.
Tout le monde a deviné que tu l’as trouvé.
Il y a 30 ans… avec Cantal
C’était la lettre volée d’Edgar Poe
Sur le rebord de la cheminée…
Tellement évident, éclatant d’évidence.
Et alors…

Il faut le faire… Il est connu, il est là, il est publié
Ses principes et ses méthodes sont publiés.

Il cherche son auteur :
Le peuple du Grand Paris, ça c’est pour le principe.
Il cherche sa représentation et son organisation :
Et là il tombe sur un écheveau brouillé et un grand métro souterrain.

Chacun devine qu’un Grand Paris aussi beau que le Petit, plus vivable que le Petit, plus productif que le Petit, plus agreste que le Petit pourrait être un lieu exemplaire du monde et de l’Europe.

Et chacun rentre sans son bastion,
Et chacun rentre, dans ses habitudes,
Et chacun rentre, dans son territoire.

Ce qui ne permet pas de fabriquer le Grand Paris.
Il faut un sursaut politique, ou un sursaut en dehors, à côté, dedans…

Le Parc de la Courneuve peut être ce lieu,
Les Forts et les redoutes peuvent être ce lieu,
Dénormer Rungis peut être ce lieu…

Tracer tramways, téléphériques et bateaux sur la Seine peuvent remailler poétiquement le territoire.

Que chaque commune se singularise et interpelle toutes les autres,
Que chaque quartier se prenne pour un autre.
Du local universel, pas moins que ça…
Tout ça, en attendant qu’ils écoutent les récits d’explorateurs.
Avec le désir, le désir, le désir d’avoir du désir…

Et il y a les besoins : 70 000 logements par an,
De quoi transformer le besoin en désir.