Le projet de ferme urbaine est prévu dans un quartier de Bellevue, à la Harlière, rue de l’Orne. Il s’agira d’une mini-ferme à taille humaine qui verra progressivement le jour grâce au partenariat entre le bailleur social Atlantique Habitations et l’association Riche Terre, et au soutien du fonds pour l’innovation sociale. Déjà en activité, elle produit des légumes, des aromates, des fruits des bois, mais élève aussi des poules, des moutons et des lombrics.
Cette ferme urbaine possède un nouveau mode de vie et une approche différente pour le quartier. D’abord, parce qu’elle permettra la mise en place d’animations autour de la sensibilisation du développement durable et de l’environnement, avec une volonté éducative et pédagogique, mais aussi elle fournira aux habitants de bons produits à bas prix.
Des enjeux importants pour le quartier dans lequel elle s’implante, aujourd’hui défavorisé avec 20% de la population au chômage et ou seulement 14% des habitants possèdent un diplôme supérieur au bac. Ce projet de ferme urbaine pourraient, à terme, participer à dynamiser ce territoire qui peine à suivre en répondant, d’une part, à un besoin économique, mais aussi social, par la proposition d’une animation ludique et positive pour les habitants.
En effet, le premier avantage de cette initiative, rue de l’Orne, est de valoriser le développement économique local du quartier. La ferme urbaine nantaise propose une transition vers l’autonomie alimentaire, autrement dit d’être moins dépendants envers les produits de consommation en produisant sa propre nourriture. Les habitants viennent déjà récupérer la ponte quotidienne des oeufs au poulailler. Moins dépendant et presque autosuffisant, le quartier Bellevue commence ainsi à offrir des aliments locaux, gratuits ou plus accessibles avec notamment l’ouverture d’un magasin et d’une serre solidaire. De plus, le développement de l’activité participe à la création d’emplois locaux. L’agriculture urbaine pourrait ainsi contribuer à une certaine justice sociale, ne serait-ce que dans l’accès qu’elle donne à l’alimentation.
C’est aussi une manière de faire qui repense la nature en créant un écosystème naturel plus diversifié, auto-entretenu par des techniques de permaculture, pour favoriser la consommation de produits plus sains et nutritifs à une population qui n’en a pas toujours les moyens. Pour cela, elle valorise les déchets du voisinage par un système de compostage collectif à lombric (vers de terre) et la récupération de marc de café pour la culture des champignons. Cela permet le maintien de la biodiversité végétale et animale en créant des terres de qualité tout en refusant les produits chimiques, tel que les pesticides nocifs pour notre santé.
Par ailleurs, l’inclusion des élèves du collège Ernest Renan dans la confection des bacs de plantation est l’occasion de créer des liens sociaux et de sensibiliser de manière pédagogique les jeunes sur les enjeux de l’alimentation, de la nature en ville et de l’environnement. Des thématiques qui ont l’avantage de fédérer l’ensemble des générations et tous les horizons.
Pour inclure toujours plus les habitants dans le projet de mini-ferme urbaine, des ateliers de plantation et de jardinage ont été organisés. Des activités qui participeront à animer le quartier et le rendre attractif et inclusif en apportant verdure, activités, lien social et qualité de vie.
Pour plus d’informations sur l’agriculture urbaine en général, consultez l’étude de l’IAU.
Photo de couverture par Markus Spiske via unsplash