« 11 gigawatts, soit l’équivalent de la puissance d’une dizaine de réacteurs nucléaires « , c’est ce que pourraient produire les parkings français d’ici quelques années. Ou plus précisément, les panneaux photovoltaïques qui devront être installés pour tout parking extérieur de 80 places ou plus, selon l’article 11 du projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables, adopté par le Sénat le 4 novembre dernier. Une disposition qui pourrait encore être modifiée lors des prochaines étapes de la navette parlementaire.

Cette mesure sera progressivement mise en place : à partir de la date du 1er juillet 2023, les parkings de plus de 400 places devront ainsi se mettre en conformité dans les 3 ans alors que ceux de moins de 400 en auront 5. Un calendrier qui a fait débat dans l’hémicycle, avec des parlementaires de droite qui souhaitaient accorder un délai supplémentaire aux gestionnaires qui auraient du mal à se fournir, craignant que la rapidité de la mise en place favorise les fournisseurs hors-UE. À l’inverse, le groupe socialiste y voyait un défaitisme et un manque d’ambition.

Autre sujet mis en débat, les sanctions en cas de non-conformité. Les élus ont ainsi durci les sanctions minimales, la faisant passer de 10 000 euros par an (l’équivalent de 2,5% du coût d’installation pour un parking de 80 places) à 50 euros par emplacement et par mois. La sanction atteint ainsi 48 000 euros pour un parking de même dimension. Une mesure qui permet ainsi de contribuer à l’indépendance énergétique du pays et dont on suivra de près la mise en place.

Photo de couverture ©Jean-Louis Zimmermann via Flickr