Les animaux sont de plus en plus présents dans nos villes ! Mais si les renards et écureuils londoniens sont régulièrement plébiscités (notamment par les touristes), d’autres espèces n’ont pas une si bonne presse à l’image des goélands qui déferlent sur les villes. Selon l’association Bretagne vivante, leur présence urbaine est passée de 1 615 entre 1967 et 1969 à 20 050 entre 2009 et 2012, un chiffre 12 fois supérieur qui devrait augmenter de manière exponentielle dans les années à venir.
Si ces goélands sont régulièrement à l’origine de plaintes des riverains, c’est avant tout à cause de leur cri particulièrement entendu au printemps, mais aussi du fait de l’éventration des sacs poubelles. Différentes villes prennent des mesures pour tenter de chasser ces oiseaux de leurs toits, notamment en stérilisant leurs œufs grâce à des drones qui projettent des produits non toxiques comme Nice, ou – de manière plus questionnable – à travers des détonations comme cela a été proposé à Amiens.
Le goéland argenté a pourtant été placé sur la liste des espèces menacées à l’échelle nationale, leur population étant en déclin du fait de la dégradation des littoraux et de la baisse des poissons rejetés en mer par les pêcheurs. Les villes constituent alors leur seul refuge et il nous faudra sûrement apprendre à cohabiter si nous ne souhaitons pas provoquer une énième extinction.
Concilier écosystème naturel et vie urbaine semble donc être le challenge de demain. Alors que nous cherchons à rendre au quotidien nos villes plus inclusives, n’oublions pas que d’autres êtres vivants cohabitent avec nous !
Photo de couverture ©Elina Sazonova / Canva