Depuis quelques années, des chercheurs se penchent sur la question du bien-être en ville et plus précisément sur l’impact positif du végétal et de la couleur vive sur le moral des citadins. Jusqu’à présent il était cependant compliqué d’évaluer pleinement leurs effets à cause des multiples autres facteurs extérieurs, comme les odeurs, la météo ou le trafic, qui venaient perturber et influencer les citadins.

Aujourd’hui, alors que le métavers se développe grandement, il devient un outil d’analyse des perceptions en ville. Pouvant plonger les personnes dans un monde aux paramètres définis, et notamment sans éléments perturbateurs, des chercheurs de l’Université de Lille ont utilisé la réalité virtuelle comme moyen d’évaluation des perceptions de l’espace urbain. Immergées dans un environnement aux différentes configurations, avec ou sans plantes et couleurs, 36 personnes ont été étudiées à l’aide de capteurs oculaires et cardiaques pour définir leurs ressentis. 

Les scientifiques ont constaté qu’avec de la verdure les participants admiraient davantage l’environnement et marchaient plus lentement ce qui contribuaient à faire baisser leur rythme cardiaque. Des résultats qui attestent d’une expérience agréable.

La présence de motifs ou de couleurs vives n’ont cependant pas spécialement suscité de sentiment d’apaisement des volontaires mais plutôt une nette amélioration de leur attention. Sans forcément procurer les mêmes sentiments de bien-être que les végétaux, ils participent néanmoins à accroître la curiosité et la fascination. 
Finalement, utilisée en amont de projets urbains, la réalité virtuelle pourrait devenir un outil d’aide à la décision de la fabrique urbaine en permettant de faire des essais d’aménagements dans un univers en extension du monde réel. Le métavers offre en ce sens de multiples possibilités d’agencements qui, à coup sûr, ne seront pas aussi froids et bétonnés que ce que les romans de science-fiction avaient imaginé pour les villes du futur.