La série d’ouragans qui a frappé l’ensemble des Antilles ces derniers jours a provoqué des dégâts considérables sur les îles. Pour assister les secours dans l’aide donné aux victimes, le drone devient un outil de plus en plus essentiel et une place de plus en plus grande lui est donnée. Surpassant l’utilisation de l’hélicoptère car moins couteux et plus facile à gérer, le drone a la capacité de survoler tous les territoires, muni de tous les instruments d’observation nécessaires à la mise en place d’aide au sol. Outre la possibilité de cartographier l’ensemble d’un territoire grâce aux photographies aériennes, le drone peut également servir pour rechercher des victimes en situation de détresse et leur faire parvenir des vivres de premières nécessité en attendant une rapide arrivée des secours.
La donne a changé avec l’ouragan Harvey qui avait frappé de plein fouet une partie du Texas il y a maintenant un mois de cela. L’utilisation des drones avait été systématisée. Mais qui dit systématisation dit organisation. À Houston, son utilisation a été tel que l’université de Houston avait effectué plus d’une centaine de missions au-dessus de la ville pour effectuer des repérages et cerner les personnes devant être prioritairement secourues. Un secours humain dans un temps, un outil de mesure dans un autre. En effet, les drones ont pu prendre la mesure des inondations et ainsi prévoir avec précision le taux de reflux de l’eau.
Les précisions photographiées et chiffrées par les drones permettent également aux différents acteurs de service en ville de faire un bilan sur l’état de leurs installations. Ainsi, différentes sociétés de communication, de transports ou encore de distribution d’eau et d’électricité ont également eu recours à ces engins volants. Les compagnies d’assurance ont également fait appel à cet usage pour qualifier rapidement les montants des indemnisations.
Afin d’éviter toute congestion d’objets volants survolant les villes, une coordination ficelée est naturellement primordiale. Ainsi, l’aviation civile américaine avait créé des « no-drone zone » qui interdisait l’utilisation de drone à usage particulier. Tous les vols privés étaient d’ailleurs proscrits. En France, Fabrice Genit, le directeur du Centre d’études et d’essais pour modèles autonomes (CEEMA) note tout de même des problématiques engendrées par l’utilisation des drones : le vent ne doit pas excéder 30 km/h, la durée du vol est estimée à 20 minutes maximum… La recherche et l’innovation en la matière devraient permettre de résoudre ces questions techniques à terme.