Ce service atypique est proposé dans la ville de Lorient. Il compte près de 6 triporteurs gratuits, qui permettent aux personnes âgées de plus de 60 ans de continuer à se déplacer dans la ville tout en favorisant un lien social intergénérationnel et une solidarité organique. Plus de 140 aller-retours ont déjà été effectués, notamment pour des rendez-vous médicaux, et même pour se rendre aux urnes. Une manière de lutter contre l’isolement, voire même l’enclavement de personnes dépendantes à leurs familles pour ce genre de déplacements. Cette initiative fait écho aux nouveaux enjeux de mobilité dans la ville ; en effet, il y a un réel intérêt à développer les mobilités douces (vélo, marche à pied) ou collectives afin de limiter au maximum les émissions de carbone qui participent aux îlots de chaleur en ville. Les premiers publics exclus de ces modes de déplacement sont les plus âgés ainsi que les personnes à mobilités réduites. La chercheuse Sophie Buhnik souligne l’intérêt d’associer personnes âgées et transition écologique, notamment face au vieillissement de la population et au réchauffement climatique. Elle appelle également à les faire contribuer à l’économie circulaire. 

Aussi, la crise sanitaire a rappelé l’importance de développer une vie urbaine locale et révélé l’enclavement de certains quartiers. Les mobilités douces ont connu un réel essor dans les métropoles, et notamment à Paris. En septembre 2020, le nombre de vélos à passer devant les sites de comptage avait doublé par rapport à l’année précédente, selon les données d’opendata.paris.

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